Présent en conférence de presse après la victoire (3-0) du Sénégal contre la Gambie, le sélectionneur des Lions a fait part de sa satisfaction après ce début de compétition réussi de ses joueurs. Estimant que le match a été bien préparé sur tous les plans, Aliou Cissé a aussi évoqué la performance de Lamine Camara, auteur d’un doublé. Ses propos ont été recueillis par Maïmouna Sané, envoyée spéciale d’Africa Top Sports à Yamoussoukro.
Qu’est ce qui a permis à Lamine d’envoyer une si belle satisfaction pour sa première CAN ?
Je vois déjà vos titres de journaux, mais il faut laisser Lamine Camara tranquille, c’est un joueur qui est amené à progresser. Effectivement il y a des situations comme ça. Nampalys Mendy s’est blessé, de même que Pape Matar Sarr et Gana Gueye. Du coup son heure est arrivée. Mais au-delà de ses deux buts il y a aussi le contenu de son match à retenir, notamment ses courses, son agressivité. Il a satisfait et a comblé les attentes placées en lui, mais les jeunes joueurs, il faut les encourager à rester humbles. Il ne suffit pas d’être bon sur un match ou sur une compétition, pour être un grand joueur il faut être régulier et c’est dans l’humilité qu’on y arrive.
Comme le sélectionneur de la Gambie qui dit être satisfait de la prestation de ses poulains, l’êtes vous aussi des vôtres ?
Je suis fière de mon équipe, c’est un match qu’on a bien préparé sur tous les plans, un derby qu’il était important de gagner. Dans notre groupe, on a pratiquement trois derby. Nos pensées vont au peuple sénégalais, elles vont également aux Sénégalais vivant en Gambie. Nous voulons dire aussi aux Gambiens que rien n’est encore fini, ils ont perdu aujourd’hui mais je suis sûr qu’ils ont des arguments pour continuer la compétition. A la dernière Coupe du monde on avait perdu notre premier match, mais cela ne nous a pas empêché de sortir de notre groupe.
Avec une défense à trois, on a constaté que le Sénégal avait des difficultés à faire le lien entre le milieu et l’attaque. Qu’est-ce qui a motivé le choix d’un tel système ?
Dans un match, il ne faut pas qu’attaquer. En même temps que vous attaquez, il faut penser à défendre. Abdou Diallo ne fait pas partie de la ligne offensive, mais plutôt défensive. A partir du moment où le ballon est sorti, son rôle est de resté à sa place défensive, et comme il a une formation de défenseur, c’est important de l’amener à participer au bloc de derrière, mais aussi d’avoir la possibilité, avec sa qualité technique, de sortir les ballons proprement.
Coach, en âme et conscience, est-ce que ce match vous a fait peur avant de l’entamer ?
Ce match est et restera du sport, il ne faut jamais qu’on l’oublie. Le football n’est pas la guerre. On se met la pression certaine fois parce qu’on va au-delà du présent et on se projette déjà sur la finale. Mais arriver en finale est un processus, nous ne sommes pas dans ce qui va se passer le 11 février, nous sommes aujourd’hui et les choses se font match par match et pas au-delà de ça. Nous n’avons donc pas eu peur parce que nous savons ce dont l’équipe du Sénégal est capable, mais il faut rester humble.